Au terme de ses études en Ressources Humaines, Eva souhaitait trouver un stage pour se frotter à la réalité du monde de l’entreprise. Avec le programme Massa Stagerim, elle pensait avoir trouvé le stage idéal ; un stage en Israël, dans une Institution de Renom. Mais ce qu’elle ignorait, c’est qu’au delà d’une première expérience professionnelle épanouissante, cette jeune diplômée française allait découvrir une nation et vibrer au rythme de ses rites et de ses coutumes. A l’issue d’un mois d’Avril chargé en émotions, elle nous livre ses impressions sur la commémoration qui l’a le plus marquée ; Yom Hazikaron. Elle nous raconte pourquoi.
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Yom Hazikaron 2015 en Israël
En ce mois d’avril, les cérémonies de commémoration se succèdent en Israël : le jour de la Shoah, du souvenir et de l’indépendance.
Chacun de ces événements a son importance, puisqu’ils nous exposent à sa manière, la grande histoire de notre peuple – celle de la Shoah à la renaissance du peuple juif, aussi difficile soit-elle.
Yom Hazikaron, est le jour de souvenir de tous ces soldats qui sont tombés pour défendre la terre d’Israël ainsi que les victimes d’attentats terroristes qui ont perdu leur vie injustement.
Ce jour-là se distingue des autres jours, non pas par son importance, mais parce qu’encore aujourd’hui en 2015, la défense des civils israéliens est toujours aussi préoccupante. L’opération bordure protectrice de cet été, où 67 soldats nous ont quittés, en est encore la preuve aujourd’hui.
Ce qui est singulier aussi ce jour est que Yom Hazikaron touche toute la population. Israël, ce petit pays où tout le monde se connaît fait que chaque israélien se sente concerné par la perte d’un mari, d’un fils, d’un ami, d’un collègue, d’un voisin…
Vous l’aurez compris, Yom Hazikaron est le jour où l’unicité du peuple juif est à son paroxysme. A ce moment, c’est toute une nation qui exprime, à travers plusieurs événements, sa reconnaissance envers tous ces enfants d’Israël tués pour elle.
Israël réduit au silence
Un des plus marquants, est le retentissement de deux sirènes dans tout le pays ; La première sirène, la veille à 20H00 qui marque le début, la seconde à 11h00, avant la récitation publique de prières dans les cimetières militaires.
Rien de plus impressionnant, bouleversant que de voir Israël immobile. Silence complet comme on ne l’a jamais entendu dans les rues de Tel Aviv ou de Jérusalem. Même sur l’autoroute, la circulation cesse !
Lors de cette journée, les magasins, restaurants, cinémas, lieux de divertissement, sont tous fermés. Les israéliens arrêtent leurs activités quotidiennes pour se consacrer à la mémoire des défunts. Des événements, des plus intimes aux plus poignants rythment cette journée.
Certains allument des bougies dans leurs foyers tout en regardant les programmes télévisés centrés exclusivement sur les guerres d’Israël, sur la vie et les actes héroïques de nos soldats. Les établissements scolaires organisent des cérémonies où se lisent poèmes, lettres écrits par certains de ces soldats.
Des commémorations plus solennelles ont lieu comme celle au cimetière militaire du Mont Herzl, où beaucoup de dirigeants d’Israël et de soldats sont enterrés ou celle organisée au Kotel en présence de hautes personnalités.
Soirée Massa à Latrun, haut lieu de l’héroïsme juif
Une soirée émouvante organisée par Massa à Latrun au cours de laquelle a été présenté le portrait de six soldats héroïques en présence des familles des victimes nous rappelle l’unicité et la résistance du peuple juif à toute épreuve.
Chacune de ces cérémonies se clôture par le chant de la Tikva, le chant de l’espoir, l’espoir qu’un jour nous serons en sécurité en Israël.
Ainsi Yom Hazikaron est plus qu’un jour de souvenir, c’est un jour où l’on prend conscience de l’ampleur du sacrifice de tous ces hommes, ces héros qui ont donné leurs vies pour Israël tout en étant digne et intègre. Ce jour nous inculque les valeurs de la vie, de notre pays et de notre armée : force, détermination, humilité et amour de notre patrie.
Yom Haatsmaout, l’espoir du lendemain
Mais ce qui montre réellement la capacité du peuple d’Israël à grandir et à se relever, est probablement la fin de Yom Hazikaron qui marque le début de Yom Haatsmaout. Cela montre qu’Israël sait passer de la tristesse à la joie, peut pleurer ses pertes et le lendemain célébrer la vie. C’est comme ça qu’Israël continue à exister.
Eva Chemouni
Participante du programme Massa de Stage en Israël Stagérim 2015
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