On m’avait dit que Yom Yérushalaïm était encore plus fort que Yom Haatsmaout. Je l’ai cru non sans de sérieux soupçons. Comment la fête d’une ville pouvait être plus forte émotionnellement qu’une fête destinée à un pays tout entier ? Je me disais que je verrais bien ! Je n’ai pas été déçu ! Vous avez raté ça ? Pas grave, je vous raconte cette sacré fiesta !
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1967, la chute de l’infranchissable muraille jordanienne
La journée, organisée par notre organisateur de programmes Massa préféré – l’Expérience Israélienne – débutait par un bon resto (parguit, pita et houmous, pour se mettre l’ambiance ! ). Suivi par une visite de Jérusalem sous l’angle de 1967, avant que nos soldats ne récupèrent notre bien le plus précieux. A cette époque la Jordanie possédait toute la Vieille Ville et aucun juif ne pouvait s’y rendre.
Sur le dernier trottoir, côté israélien, devant les murailles se trouve l’hôpital Saint Louis. L’histoire raconte qu’un matin de 1967, une nonne eut envie de respirer l’air frais de Jérusalem coté Jordanie, lorsque son dentier tomba du mauvais côté de la frontière ! Après de longues négociations auprès des instances responsables, on a permis à un représentant juif, pour la première fois depuis 1948, de passer de l’autre côté de la frontière pour récupérer le dentier de la pauvre dame !
Voilà pour l’ambiance de l’époque !
Nous nous sommes arrêté ensuite au pied des murailles pour chanter et comprendre les magnifiques paroles de Yeroushalaim shel Zaav de Naomi Shemer. Puis, devant la porte de Zion, un petit cours d’histoire Hyerosolomitaine dispensé par notre adorable guide !
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La Marche des Drapeaux, phénomène universel
La visite étant terminée, nous avons rejoint les différents groupes qui commençaient à descendre vers la rue King George, devant la Grande Synagogue de Jérusalem pour la grande Marche des Drapeaux ! Il régnait une ambiance électrique et festive. Les gens s’accumulaient, riaient et chantaient quand d’un coup, le chanteur de la parade prit le micro et commença à chanter pour Yeroushalaïm.
Quelle joie ! Quelle force ! Quel bonheur ! C’est à ce moment pile; à ce moment où j’ai senti les larmes me monter aux yeux et voir toute cette jeunesse, chanter et danser et arborant fièrement le drapeau de l’Etat d’Israël que j’ai compris ce qu’était Jérusalem ! Bien plus qu’une ville historiquement attachée à notre histoire, bien plus qu’une ville sainte, c’était le cœur du peuple juif ! C’était parce que nous avions Jérusalem que nous étions là ! Elle nous unissait, elle nous rendait plus forts grâce à sa force ! Elle faisait de notre peuple un peuple unique ! Et je voyais les enfants de notre ville chérie. Et je voyais ses jeunes et ses moins jeunes danser, ses garçons, ses filles, ses religieux, ses moins religieux, ses enfants du monde entier, latinos, américains, africains, français… ! Tous Béyah’ad !
J’ai mis une bonne demi-heure avant de me remettre de cette vague d’émotions et d’aller danser avec les autres. Nous avons dansé trois heures (!) avant de débuter la longue marche qui nous mènerait au Kotel.
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La porte de Damas : une explosion… de joie !
Nous marchions à travers la ville au rythme de « Od Avinou Hai », « Am Israel Hai » et de « Yeroushalaïm shel Zaav » (en tapant des mains version stade de France, à savoir Yéruuuuuushaliiiiiim shel Zaav ! CLAP CLAP !). J’ai pu récupérer un grand drapeau avec un manche que je n’ai pas arrêté d’agiter toute l’après-midi ! Moi aussi je voulais en être ! Moi aussi je voulais faire parti des… heu…. on était combien déjà ?
Nous avons parcours plusieurs kilomètres avant d’arriver devant la Porte de Shrem ou plus connue sous le nom de Porte de Damas. Cette porte que peu de gens connaissent en vrai. Celle qu’on entend régulièrement à la radio pour les faits divers parce qu’elle fait partie du coté de Jérusalem que les juifs évitent d’explorer pour leur sécurité. Aujourd’hui c’était la Porte de la Joie ! Nous étions des centaines à entrer par cette porte et à visiter cette Jérusalem inédite pour moi, mais aussi pour beaucoup de mes amis !
Quel bonheur de vivre ce moment en compagnie de mes frères et soeurs juifs ! Une joie intense. Que je n’oublierai jamais ! J’étais profondément heureux et reconnaissant d’être ici, ce jour-là. Heureux de pouvoir vivre cette expérience. Moi qui ne connaissais pas Yom Yéroushalaïm il y a 6 mois ! J’étais loin de me douter qu’en faisant un programme massa en Israel j’allais vivre aussi intensément.
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Le mur des « âmes entrent à sion »
La marche depuis la porte de Shrem paru durer une éternité jusqu’à ce que je le voie. Il était là à ma gauche. Le Kotel Hama’aravi. Immense, majestueux entouré des enfants d’Israël. Que dire de plus à part merci?
Merci Hachem d’avoir permis à nos soldats il y a maintenant 50 ans et un 1 jour de récupérer le cœur de notre cœur. Merci Hachem de nous permettre de vivre des instants aussi émouvant que cette journée incroyable. Merci Hachem de m’avoir permis de monter en Eretz Israël et de vivre à Jérusalem. Cette ville incroyable que je ne quitterai pour rien au monde.
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